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Trifi appelle au respect des libertés en cette période électorale

Bassem Trifi, président de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme, a déclaré, lors de son intervention dans"Midi Show", e mardi 30 juillet 2024, que "la situation des libertés est devenue "inquiétante" en Tunisie, selon ses propres termes.

Il a souligné que l'élection présidentielle, prévue le 6 octobre prochain, déterminera le destin des Tunisiens pour les cinq prochaines années, demandant, dans ce contexte, au ministère de l'Intérieur à remettre le bulletin numéro 3 aux candidats potentiels qui en ont fait la demande.

Trifi a insisté sur le fait que la situation des libertés doit être saine, pendant cette période pour qu'on puisse parler de scrutin libre et transparent, dans un espace démocratique.

Il a, dans ce sens, appelé à assainir le climat politique, en consacrant l'indépendance de la justice, en séparant les pouvoirs et en libérant les prisonniers incarcérés, en raison de leurs activités politiques.

Bassem Trifi a, également, décrié les poursuites judiciaires engagées contre les journalistes, en raison de l'exercice de leur profession ou de l'expression de leurs opinions, renouvelant ainsi sa demande d'abroger le décret n°54 qu'il considère comme une "épée de Damoclès" au-dessus de la tête des Tunisiens.

Par ailleurs, Trifi a dénoncé "la qualification des associations comme étant des obstacles au travail du pouvoir, recevant des financements de l'étranger, portant atteinte à la souveraineté nationale et cherchant à s'implanter", considérant que de tels discours constituent une forme de harcèlement et de mobilisation contre la Société civile, rappelant que cette dernière a contribué à la révolution et constitué un rempart pour l'acquisition des droits et des libertés, ainsi que pour la préservation des acquis.